La brasserie Schutzenberger

La brasserie Schutzenberger a été fondée en 1740 par Jean-Daniel Schutzenberger dans le quartier de la Krutenau à Strasbourg. La finesse de ses bières lui a permis de devenir une «Brasserie royale» avec comme privilège de fournir les troupes de Louis XV et de Louis XVI.

En 1789, à la révolution, la brasserie est débaptisée par les sans culottes qui lui donnent l'appellation de "Grande Brasserie de la Patrie".

 

   

En 1847 le brasseur Louis Schutzenberger est le premier à introduire en Alsace le procédé Bavarois de la décoction qui remplace celui de l'infusion.

En 1866 la brasserie déménage pour s'installer à Schiltigheim, alors réputée pour la qualité de son eau richement minéralisée.

En 1927 la brasserie se transforme en société anonyme, mais reste dirigée de père en fils par la famille Schutzenberger.

En 1940, M. Charles Walter, futur président directeur général de la brasserie, entre comme chef de contentieux au service de Mme Schutzenberger, dernière héritière de la grande famille.

1977 : sortie de la Santor, première bière sans alcool en Alsace.

 

En 1978 la fille de M. Charles Walter, Mme Rina Muller-Walter entre dans la brasserie dont elle a pris la direction en 1994, succédant à son père.

1988 : attachée à l'histoire de sa région, la brasserie Schutzenberger est la seule brasserie alsacienne à honorer les 2000 ans de Strasbourg, brassant pour l'occasion, une bière commémorative baptisée Schutz 2000.

Après le décès de Mme Rina Muller-Walter en juillet 2004, c'est sa fille, Marie-Lorraine Muller, qui a repris la direction de la brasserie.

Sa production annuelle s’élevait alors à environ 190000 hl avec un effectif de moins d’une centaine de salariés, son chiffre d’affaires à 15 M d'euros et 5% de sa production est réservé à l’export.

Mais fin mai 2006, après plusieurs mois de lutte pour sa survie, la liquidation judiciaire de Schutzenberger est confirmée par le tribunal de grande instance de Strasbourg.

 

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