La brasserie du Romain - J. Moritz
Le développement à Pfaffenhoffen du restaurant-brasserie du Romain, créé vers 1555, est à l’origine de la brasserie Moritz. Mais c'est en 1824 que la brasserie fut fondée par un certain Jacques Helmstetter et son épouse, Élisabeth Strohl. La brasserie s'agrandit dès lors par l'acquisition d'autres brasseries parmi les 12 existantes à Pfaffenhoffen (Aigle, Rose, Tilleul, etc...). Leur fille, Caroline Helmstetter, épousa Daniel Greiner, qui apprit le métier de Brasseur. Ils donnèrent naissance à deux enfants dont une fille, Caroline Greiner qui épousa Jacques Moritz qui devint brasseur à son tour. Celui-ci a repris la brasserie qui devint dès lors la "Brasserie MORITZ". En 1865, la brasserie produisait 1500 hectolitres de bière et de grands travaux furent entrepris au début du XXème siècle. Un descendant de Jacques Moritz et Caroline Greiner, également prénommé Jacques, devint le gérant de la brasserie de 1919 à sa mort, en 1958. En 1922-1923, la brasserie Moritz a repris, avec la brasserie "La Couronne" de Schweighouse, la clientèle de la seule brasserie allemande installée en Alsace après 1870, la "Aktien-Brauerei Reichshoffen". Avec son épouse Marie Dietsch, le gérant de la brasserie eut deux fils, Charles et Pierre Moritz, qui devinrent naturellement aussi tous deux brasseurs. Ils ont formé l'équipe de la direction technique de la brasserie. En 1946 la production atteint 80000 hectolitres et en 1951 la brasserie devint une SARL avec la marque "Roemer". En 1962, la direction fut contactée par la brasserie Comète-Slavia de Châlons-sur-Marne qui cherchait à s'associer à une brasserie d'Alsace, afin d'alimenter son propre réseau commercial en bière dans cette région (appellation d'origine "Bière d'Alsace"). La brasserie Moritz se transforma alors en société anonyme "Brasserie Alsacienne de Pfaffenhoffen" et sa production fut portée à 150000 hl. La Comète-Slavia a été absorbé en 1970 par l'Union des Brasseries Parisiennes, qui format ainsi l'Union de Brasseries. Celle-ci ferma la brasserie du Romain de Pfaffenhoffen en 1975, au nom de la rentabilité. Finalement l'Union de Brasseries fut à son tour absorbé par le géant hollandais, Heineken, qui avait lui même déjà acquis les usines brasserie de Colmar, la Perle, Ingwiller...
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