La brasserie de Colmar

Avant d'être reconnue comme la capitale du vin d'Alsace, Colmar fut un grand pôle de production de bière. Une bonne centaine de noms de brasseurs sont recensés aux archives de la ville de Colmar, depuis Conrad Plinus en 1599 jusqu'à J.Molly en 1918.

En 1885, cinq brasseries fonctionnent à Colmar. Celle de Guillaume Molly , la brasserie Barben , la brasserie Peterschmitt, la brasserie Kress et la brasserie Nico. En 1895, des regroupements ont donné naissance aux brasseries Ackerbraü et Bilger-Schmidt.

La brasserie de Colmar est née en 1919 du regroupement de plusieurs de ces petites brasseries (Ackerbräu, Bilger-Schmidt et Molly).

En 1920 la Brasserie de Colmar achète un terrain au nord de la ville et y édifie sa nouvelle usine de production. Dès 1925 son volume de production atteint 80.000 hectolitres. Plus tard la brasserie devint une société anonyme et prit le nom de "Grandes Brasseries et Malteries de Colmar". Sa production passe à 115.000 hectolitres en 1932.

Plaque émaillée vers 1930

 

En 1935 elle connaît une crise qui la conduit au dépôt de bilan, mais elle est sauvée et réorganisée.

En 1952 la Brasserie de l'Espérance et la Brasserie de Mutzig en prennent le contrôle financier, à hauteur de respectivement 40% et 34.4%.

Elle a encore produit 135.000 hectolitres de bières en 1969 lorsqu'elle entra dans le groupe "L'Alsacienne de Brasserie" (Albra) avec les brasseries de Mutzig, de la Perle et de l'Espérance situées à Schiltigheim et la brasserie Haag située à Ingwiller.

En 1972 Heineken devient l'actionnaire principal du groupe Albra et le 30 avril 1975 la Brasserie de Colmar a cessé ses activités. Elle a été démolie en 1978.

La marque "Colmar Pils" a continué à être commercialisée jusqu'en 1978. Colmar n'a longtemps plus eu d'étiquette de bière à son nom, mais depuis 2005, une chaîne de supermarché vend à nouveau de la bière sous la marque "Colmar". Un mystère est néanmoins entretenu quand à son lieu de brassage... A suivre!

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